La cérémonie du thé

Bonsoir bonsoir. D'abord, j'ai modifié les articles de mai parce qu'ils y avait plusieurs choses qui étaient pas vraies et certaines phrases qu'on aurait pu prendre pour de l'anti japon primaire. Quand je serais grand, je modifierais aussi mars, mais à chaque jour suffit sa peine.

Donc, le sujet du jour, c'est la cérémonie du thé. Donc, avec les gens du groupe Mori et plusieurs autres étrangers, je suis allé à une cérémonie du thé publique (chapiteaux de 30 personnes environ) pour en découvrir les rudiments. Probablement que les puristes y verront une profonde dérive de la cérémonie du thé (normalement, ca se passe chez quelqu'un, on se promène dans le parc...) mais pour l'inculte que je suis c'est bien suffisant.

Donc, premiére remarque générale, la saison est importante. Il faut que le maximum de choses aie un rapport avec la saison. Par exemple, il est de bon ton d'avoir un arrangement floral (l'arrangement floral est une institution au Japon) et pourquoi pas une frise représentant un oiseau de la saison, l'hirondelle (en plus c'est le symbole de Sendai).

Le kimono aussi doit suivre la régle des saisons. Il faut dire que les kimonos pour les moments formels sont ornés de fleurs. Plus il y a de fleurs (ceinture, bas, haut), plus c'est distingué. Comme les kimono ne sont pas gratuits, l'astuce consiste à avoir des fleurs de toutes les saisons.

Enfin, comme la cérémonie du thé est par essence zen, on ne parle pas (ou le minimum, et on attache de l'importance à tous les gestes. Il y a donc des écoles de cérémonie du thé, et différentes versions de la cérémonie du thé. Comprendre la vraie cérémonie du thé est un enseignement assez long (en tout cas, la dame faisait tout par coeur, sans place pour l'improvisation, même le posé de louche). Mais en gros, il y a 3 grosses étapes pour le visiteur:

Les douceurs, pour avoir le goût sucré dans la bouche. Normal, c'est mieux qu'elle représente la saison (ici une fleur de printemps).

Ensuite, il y a le thé lui même, préparé par l'hôte le moment venu. Je l'ai pass pris en photo, mais l'idée, c'est de mélanger du thé vert finement broyé avec de l'eau au moyen d'un peigne rond. C'est vraiment bon en fait. Au passage, le bol dont on se sert est décoré et à un devant et un derriére. On le recoit avec l'avant vers soi. Il faut ensuite le pivoter d'un quart de tour (vers la gauche je crois) et enfin boire. Autre régle, quand on a fini le bol, il faut faire un petit bruit d'aspiration avec la bouche comme si on voulait encore boire mais qu'on peut plus. Normalement, comme on partage le bol, il faut essuyer le rebord. Enfin, on rerotate le bol pour le remettre en position initiale.

Enfin, le contentement, où on apprécie le moment.

Il me semble que dans les cérémonies du thé, il y a d'autres itérations avec des thés de plus en plus forts, mais là c'était la version courte.

Et puis dans ma frénésie de culture japonaise, j'ai aussi découvert l'ocarina (le vrai, pas la flute comme j'ai dit la semaine dernière). Donc je suis allé à une audition d'ocarinas, invité par un homme du groupe Mori. Le son est vrai beau, vachement pur. Apparemment les premiers étaient fait en coquillage, ceux là sont en terre cuite et sont produits artisanalement (60€ si j'ai bien compris). Et donc de la taille dépend la hauteur du son.

Notamment, celui qui les fabrique était là et a joué quelques morceaux... C'etait trop bien.

Ah, au fait, vendredi, c'était journée du sport à l'université, donc compétitions sportives (un peu dans l'esprit Challenge de l'étudiant en plus sérieux), pique niques... En gros tout sauf du travail. Nous voici donc en train de manger notre glace. Pour l'anecdote, sur le tableau, c'est le système à désigner celui qui paye les glaces. A base de régles complexes et de numéros.

A bientot