dimanche 20 juillet 2008

-Je voudrais 10L de bière? -Bien sur, monsieur

Chose promise, chose due. Aujourd'hui, je vous parle de la fête à la japonaise. Les plus perspicaces d'entre vous l'auront compris en lisant le titre, je pense :-). Pour les photos qui ont rien a voir avec la soupe, si vouos etes patient, y a aussi le mode d'emploi. Pour les pas très patients, il se trouve a la fin.

Mais avant de parler alcool, comme je vais essayer de faire un article avec un début et une fin, ce coup ci, je vais vous parler du contexte. Comme vous le savez, les japonais travaillent beaucoup (voire trop je pense). A cause de ca (ou l'inverse), ils aiment se retrouver entre amis (du même sexe en général) pour decompresser. Donc, il y a plein d'occasion pour faire des trucs ensemble (laboratoire, equipe de basket, copains, soif...). Il faut cependant noter les japonais aiment planifier longtemps à l'avance, et que si vous vous y prenez au dernier moment ca risque de pas marcher.

Pour satisfaire toute cette soif de fête, il y a des rues entières qui regorgent de coins sympa. Je passe les bars à hôtesses et autres qui sont pas particulièrement une spécialité japonaise mais sont assez nombreux. Il y a aussi le Disney Store (oui, celui de Mickey) qui apparemment est assez branché parce qu'on peut y acheter le marchidising de Disney... Il y a aussi les karaoke bien sur qui sont tres frequentés aussi, mais j'y suis pas encore allé, peu etre parce que je chante vraiment mal et que le ridicule tue parfois :-). Enfin, il ya aussi des endroits ou on 'loue' une petite salle avec plethore (mot savant du jour) de mangas et de films d'animation, accros aux mangas, bienvenue.

Les izakayas sont bien plus nombreuses et populaires. En gros ce sont des grands bars avec un peu de musique (mais pas pour danser, les japonais aiment pas vraiment ca apparemment), de la nourriture et de l'alcool evidemment. Comme dans beaucoup de restaurants, on a le choix entre fumeur et non fumeur (en fait ca c'est obligatoire), et surtout style japonais (table basse, assis sur un coussin, et on laisse ces chaussures a l'entrée de la salle) et le style occidentale (siéges et tables classiques). Sachant qu'il existe souvent une variante du style japonais (presque toujours dans les izakayas) ou il y a un "trou" sous la table pour pouvoir mettre ses jambes, parce que sinon, c'est vite pénible surtout pour les pas souples et/ou les grands et/ou non japonais! on a egalement la possibilité de reserver une salle pour se retrouver uniquement entre amis (hormis les serveurs bien sur). Evidemment, toutes ces jolies choses ont un prix et il faut compter autour de 2000 yens (15 €) pour deux heures, boisson illimitée et nourriture comprise.
Pour la nourriture, un repas souvent de bonne qualité mais en petite quantité et classiquement (typiquement pour ma douce, private joke), des edamame. Litteralement traduit, ca fait haricots en branche. Ca ressemble à des flageolets (d'ailleurs ca en est peut etre en fait :-)), sauf que c'est servi dans cuit dans la gousse sans sauce, et on mange ca comme aperitif. Toutefois, attention, ca ressemble aux flageolets et ca a aussi les mêmes effets secondaires ;-). A noter que meme si tu n'as pas faim que tu n'y touches pas et que tu l'as pas demandé, tu payes, c'est ca aussi une izakaya. (PS: la photo a rien a voir)


Et maintenant la reine de la soirée... la bière! Japonaise évidemment (et plutot bonne en fait), elle est blonde et fait tourner toutes les têtes, d'autant que les garçons ne la refuse jamais quand elle s'offre a eux. Donc, la bière est devenu l'alcool de predilection des japonais petits et grands. Et donc, pour peu qu'on soit en groupe conséquent, on la voit arriver par brassées de pichets de 2 litres. Mais bien sur, plein d'autres alcools sont aussi disponibles. Des cocktails, des softs, du thé aussi,..., un gros tas vraiment. J'ai d'ailleurs pu decouvrir (ou redecouvrir) le vin de prune (umeshu), le vin d'abricot (anzo, si je me trompe pas), et un vin a base de litchi dont j'ai oublié le nom, j'adore.

Il y a aussi la facon de boire japonaise. Au pays de la cérémonie du thé, c'est bien la moindre des choses :-). Bon la base: on se sert pas tout seul, donc il faut servir les autres, mais comme ca se fait pas trop de refuser, pas trop remplir les verres est une bonne pratique, je pense. Ensuite, il y a la manière de faire boire les autres. Il y a pas mal de chants différents (appelés appels apparemment) pour faire boire quelqu'un. Comme la théorie veut que la personne appelé boive cul sec son verre ou la bouteille la plus proche, et que les japonais n'ont pas un estomac infini, il y a aussi des appels pour transmettre l'appel à quelqu'un d'autre comme sa copine par exemple, ils ont pensé a tout :-). Mais donc si on veut jouer le jeu et qu'on a des ainés ou des supérieurs zélés, on fini vite par avoir trop bu. Je vous rassure de suite, etant etranger, j'ai été exempté, des fois que je les mange :-).
Mais là encore les japonais sont disciplinés jusqu'au bout, quand ils ont besoin de vomir, ils vont au toilettes et reviennent inpecables. Pas une seule erreur de timing apparemment et pourtant il y en a eu quelque uns. Il faut dire aussi que les japonais sont particulièrement sensibles à l'alcool. Et je pense aussi que l'alcool est pour eux un bon pretexte pour etre un peu eux mêmes, enfin c'est ma conviction. Dernière chose, au Japon, les garcons peuvent se marier à 17 ans, les filles plus tôt, le permis et le vote sont à 18 ans (si je me trompe pas), mais l'alcool et la cigarette c'est a partir de 20 ans! Alors, il faut bien rattraper le temps perdu :-)

Enfin, les izakayas sont vraiment des endroits idéals pour se retrouver entre amis, sans musique aussourdissante et avec tout l'alcool qu'on veut a portée de portefeuille. J'ai pu beaucoup papoter avec pleins de gens là bas. Dommage que ca se fasse pas vraiment en France.
Et quand on en ressort, il y a pleins de gens qui sont très heureux ou pas bien du tout, des costard comme des blond (décolorés) bronzés à jeans troués, des filles en mini (mini) jupe et d'autres en tailleur... Si on s'est un peu attardé, il fait jour (a partir de 5 heures). Voici la photo que j'ai prise a 5 heures et demi (après avoir fait mes courses hihi), je dirais pas qu'il faisait soleil mais plutot que le soleil etait levé dans ce cas.
Voila mon expérience de la fête à la japonaise jusqu'à présent. Comme j'ai pas non plus des centaines des photos (en partie parce que j'ai pas fait des non plus des centaines de soirées), j'ai caché des photos de mon voyage d'aujourd'hui dans la montagne de Zao. Il y a un cratère de volcan, une station de ski - onsen des arbres partout et des nouilles japonaises froides. Un intru se cache dans ce photos, c'est le capitaine de l'équipe de basket dans laquelle je jouais. Saurez vous le retrouver?

Bonne journée/semaine

jeudi 10 juillet 2008

Nanadai taikai

Kai kai kai...

Bon, comme aujourd'hui est un jour beni entre les jours (l'heureux élu se reconnaitra), je me fend même d'un deuxieme article. Et oui ca arrive! Il faut aussi dire que j'ai enfin recuperé les photos du tournoi de basket.

Le titre a un sens en japonais (ouah, je maitrise le japonais - pera pera comme diraient les japonais - en fait, non ;-) ). Donc nanadai, ca vient de nana pour sept et dai pour daigaku = université. Allez je fais aussi taikai. tai vient de grand, important et kai de rencontre. Donc en tout ca fait le grand tournoi des sept grandes universités du Japon. C'est a dire, du nord au sud (a vos cartes):
- Hokkaido (c'est l ile au nord où vivent encore quelques vagues cousins des Inuits, c'est dire le temps)
- Touhoku (littéralement, le nord est), c'est où je jouais
- Tokyo, normalement meme les debutant en Japonie en ont entendu parler.
- Osaka au sud de Tokyo, fameux pour leur accent affreux que meme les japonais comprennent pas tout le temps
- Kyoto c'est devenu une megalopole avec Osaka
- Nagoya, dans la montagne quelque part vers Kyoto
- Kyushu c'est l'ile au Sud où il fait chaud, même pour les Japonais c'est dire.

Donc, parlons organisation. Au japon, pour les organisations sportives (compris universitaire), le mot qui prevaut, c'est "Aides toi, le ciel t'aidera" (ca fait 6 mots en fait). Donc les autres universités sont venues avec leur sous, ont organisé leur logement et bouffaient leur sandwich. Les organisateurs, c'etait l'equipe de Touhoku (ah oui, ca se passait dans le coin, j'ai eu de la chance). Il y a bien un professeur qui est vaguement responsable de l'equipe, mais j'ai pas l'impression qu'il y ait passé trop de temps. Donc systeme debrouille. Enfin, il faut dire que dans la philosophie japonaise quand on organise un truc, il faut avoir pensé a tout, compris la fete de fin de tournoi, le numero de l'hopital,... Donc super. Au passage, au Japon, c'est parquet pour tout le monde, le pied :-) Par contre, ils preferent fermer les rideaux et jouer avec la lumière. Quel gachis!

Parlons chance maintenant, en fait, j'ai rencontré le coach de l'équipe deux semaines avant par hasard, en m'entrainant avec une autre equipe. Par chance aussi, ca se passait a Sendai (une année sur sept). Et j'ai joué tout les matchs mes 35 minutes alors que j'etais en cinquième année et donc théoriquement les 5eme année ne jouent pas (parce que les 3eme et 4eme année aussi veulent jouer). Pour finir, je me suis même pas blessé. C'est presque un grand chlem.

Ah, le soucis c'est c'est qu'un grand chlem faut gagner tous les matchs. Et nous, ben... On a gagné contre les derniers (Kyushu) et failli aller en prolongation contre les 3emes (Hokkaido), si j'avais pas raté mes lancers francs de la mort qui tue. En gros, on etait a -2 point, le chrono sonne la fin du match et ils font une faute sur moi pile a ce moment. Donc une possibilité d'égalité, mais moi et les lancers, on est pas très copains, vous savez, ca remonte a ma petite enfance...
Resultat, on a fini 6eme sur 7, ce qui n'est pas dernier, mais mais pas loin.



Fait chauffer les neurones, Marcel, les explications en japonais c'est pas de la tarte...




Enfin, j'ai vraiment pris du bon temps. Il faut dire que contrairement au basket francais ou ca gueule et ca parle à l'arbitre, ben là, c'est le silence. Ah, d'ailleurs, j'ai pris une faute technique (l'équivalent du carton jaune), la deuxième de ma vie! En fait, au Japon, on a pas le droit de crier quand l'adversaire tire. En théorie en France non plus, mais c'est toléré en général. Donc ils m'ont averti, mais j'ai pas pu m'arreter, comme ca fait maintenant 7 ans qu'on m'a appris a le faire. Donc logiquement la technique. Au passage, les arbitres etaient bons meme si bien sur le coup de sifflet est différent.


Bon, j'ai fin ma parenthése qui parle de basket pur et de performance (une pensée les gens de Machin sur Mer). Enfin, pas tout a fait. Il y avait aussi des classements sur plusieurs critéres. Trois points (il faut dire qu'ils sont petits mais qu'est ce qu'ils sont adroits), les lancers francs, les rebonds et le nombre de fautes cumulées. Ben j'ai gagné les deux derniers. C'est bien moi je trouve, enfin, surtout pour les fautes. A droite, le tableau des "ribauddo". En 1 c'est mon nom, à la sauce japonaise (fabian). Normalement, la coutume veut que le premier de chaque catégorie boive une bouteille de biere cul sec pour chaque nomination, mais comme je suis etranger, j'ai eu une dispense:-)



Pour clore le sujet, une belle photo de l'équipe à la fin du tournoi.

La prochaine fois que j'ai l'esprit du blogger, je vous parlerais de la teuf façon japonaise (et entre autres de celle qui a suivi le tournoi), mais pour l'instant, le marchand de sable va passer, alors il est temps de dire "Bonne nuit les enfants".

mercredi 9 juillet 2008

Ce tombeau sera votre tombeau

Salut salut, j'ecris ca en vitesse (a la bourre comme d'habitude....)


Donc, j'ai pas ecrit depuis une semaine et demie, en grande partie parce que j'attend toujours qu'un gars me passe des photos du tournois universitaire... Enfin, en attendant, je suis aussi allé faire du tourisme Dimanche. Donc page histoire du Japon:

Le tombeau de Date Masamune, le fondateur de Sendai (et de quelques uns de ses fils) (et de ses fideles dans un coin :-)).

Donc ce tombeau est dans un lieu qui s'appelle Zuihoden (Zuoillehodéne). Il me semble d'ailleurs que les ideogrammes en haut de la porte, ça veut dire Zuihoden, mais moi et les kanjis, on est pas tres proche :-)

Donc cette porte donne sur un ensemble de batiments qui servait plus ou moins de temple, de salle d'attente, et de logement. Mais on peut pas visiter apparemment, et y a des voitures dedans, ca fait anachronisme :-). Bon, ensuite une petite serie d'escalier (officiellement 70 environ pour l'age de Date Masamune à sa mort, mais un chauffeur de taxi nous a dit qu'il devait y en avoir bien plus, alors si ille dit...). On remarque aussi les arbres tout bien longilignes.
Ensuite, une series de portes parce que les portes y a que ca de bon:














Il y a aussi des "trucs en pierre" qu'ils mettent a chaque fois qu'ils ont de la place :-). En fait, l'interêt c'etait de mettre une lanterne a l'intérieur et ca faisait lumiére de jardin. Pfff, il suffisait de mettre un panneau solaire, decidement, ils sont a la bourre question technologie, les japonais hihihi


















Bon, on arrive donc au(x) tombeau(x). Il y a donc Date Masamune qui a le beau tombeau avec plein de portes, et un peu plus loi le tombeau du roi qui lui a succedé et du suivant aussi. Des fils bien sur. Bon, ce sont des reconstitution, mais quand meme ils faisaient vraiment des belles constructions je trouve.
Un gros plan sur la facade. Ceux qui ont bei na ppris leurs lecons pourront remarquer que sur la porte on voit deux hirondelles entourées par un rond de bambou, le signe de Sendai. Et non, c'est pas du laurier autour mais ca y ressemble.
Voila voila. Il y a aussi des petites tombes autour mais je les ai pas prises (oubli). Bon le cours de japonais m'appelle (on va parler forme passive de verbes ca a l'air super passionant )


Cho

PS: le titre, ceux qui n'ont pas vu Asterix et Cleopatre plus de 4 fois ne peuvent pas comprendre :-)