jeudi 10 juillet 2008

Nanadai taikai

Kai kai kai...

Bon, comme aujourd'hui est un jour beni entre les jours (l'heureux élu se reconnaitra), je me fend même d'un deuxieme article. Et oui ca arrive! Il faut aussi dire que j'ai enfin recuperé les photos du tournoi de basket.

Le titre a un sens en japonais (ouah, je maitrise le japonais - pera pera comme diraient les japonais - en fait, non ;-) ). Donc nanadai, ca vient de nana pour sept et dai pour daigaku = université. Allez je fais aussi taikai. tai vient de grand, important et kai de rencontre. Donc en tout ca fait le grand tournoi des sept grandes universités du Japon. C'est a dire, du nord au sud (a vos cartes):
- Hokkaido (c'est l ile au nord où vivent encore quelques vagues cousins des Inuits, c'est dire le temps)
- Touhoku (littéralement, le nord est), c'est où je jouais
- Tokyo, normalement meme les debutant en Japonie en ont entendu parler.
- Osaka au sud de Tokyo, fameux pour leur accent affreux que meme les japonais comprennent pas tout le temps
- Kyoto c'est devenu une megalopole avec Osaka
- Nagoya, dans la montagne quelque part vers Kyoto
- Kyushu c'est l'ile au Sud où il fait chaud, même pour les Japonais c'est dire.

Donc, parlons organisation. Au japon, pour les organisations sportives (compris universitaire), le mot qui prevaut, c'est "Aides toi, le ciel t'aidera" (ca fait 6 mots en fait). Donc les autres universités sont venues avec leur sous, ont organisé leur logement et bouffaient leur sandwich. Les organisateurs, c'etait l'equipe de Touhoku (ah oui, ca se passait dans le coin, j'ai eu de la chance). Il y a bien un professeur qui est vaguement responsable de l'equipe, mais j'ai pas l'impression qu'il y ait passé trop de temps. Donc systeme debrouille. Enfin, il faut dire que dans la philosophie japonaise quand on organise un truc, il faut avoir pensé a tout, compris la fete de fin de tournoi, le numero de l'hopital,... Donc super. Au passage, au Japon, c'est parquet pour tout le monde, le pied :-) Par contre, ils preferent fermer les rideaux et jouer avec la lumière. Quel gachis!

Parlons chance maintenant, en fait, j'ai rencontré le coach de l'équipe deux semaines avant par hasard, en m'entrainant avec une autre equipe. Par chance aussi, ca se passait a Sendai (une année sur sept). Et j'ai joué tout les matchs mes 35 minutes alors que j'etais en cinquième année et donc théoriquement les 5eme année ne jouent pas (parce que les 3eme et 4eme année aussi veulent jouer). Pour finir, je me suis même pas blessé. C'est presque un grand chlem.

Ah, le soucis c'est c'est qu'un grand chlem faut gagner tous les matchs. Et nous, ben... On a gagné contre les derniers (Kyushu) et failli aller en prolongation contre les 3emes (Hokkaido), si j'avais pas raté mes lancers francs de la mort qui tue. En gros, on etait a -2 point, le chrono sonne la fin du match et ils font une faute sur moi pile a ce moment. Donc une possibilité d'égalité, mais moi et les lancers, on est pas très copains, vous savez, ca remonte a ma petite enfance...
Resultat, on a fini 6eme sur 7, ce qui n'est pas dernier, mais mais pas loin.



Fait chauffer les neurones, Marcel, les explications en japonais c'est pas de la tarte...




Enfin, j'ai vraiment pris du bon temps. Il faut dire que contrairement au basket francais ou ca gueule et ca parle à l'arbitre, ben là, c'est le silence. Ah, d'ailleurs, j'ai pris une faute technique (l'équivalent du carton jaune), la deuxième de ma vie! En fait, au Japon, on a pas le droit de crier quand l'adversaire tire. En théorie en France non plus, mais c'est toléré en général. Donc ils m'ont averti, mais j'ai pas pu m'arreter, comme ca fait maintenant 7 ans qu'on m'a appris a le faire. Donc logiquement la technique. Au passage, les arbitres etaient bons meme si bien sur le coup de sifflet est différent.


Bon, j'ai fin ma parenthése qui parle de basket pur et de performance (une pensée les gens de Machin sur Mer). Enfin, pas tout a fait. Il y avait aussi des classements sur plusieurs critéres. Trois points (il faut dire qu'ils sont petits mais qu'est ce qu'ils sont adroits), les lancers francs, les rebonds et le nombre de fautes cumulées. Ben j'ai gagné les deux derniers. C'est bien moi je trouve, enfin, surtout pour les fautes. A droite, le tableau des "ribauddo". En 1 c'est mon nom, à la sauce japonaise (fabian). Normalement, la coutume veut que le premier de chaque catégorie boive une bouteille de biere cul sec pour chaque nomination, mais comme je suis etranger, j'ai eu une dispense:-)



Pour clore le sujet, une belle photo de l'équipe à la fin du tournoi.

La prochaine fois que j'ai l'esprit du blogger, je vous parlerais de la teuf façon japonaise (et entre autres de celle qui a suivi le tournoi), mais pour l'instant, le marchand de sable va passer, alors il est temps de dire "Bonne nuit les enfants".

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